Le président Donald Trump a assuré samedi que les préparatifs en vue d'un sommet avec Kim Jong-un se passaient «très bien», après une conversation avec le président sud-coréen Moon Jae-in qui vient lui-même de rencontrer le dirigeant nord-coréen.

«Je viens d'avoir une longue et très bonne conversation avec le président Moon de Corée du Sud. Les choses se passent très bien, la date et l'endroit de la rencontre avec la Corée du Nord sont en train d'être fixés», a tweeté le président.

Donald Trump a aussi dit avoir informé le premier ministre japonais «des négociations en cours».

Selon le compte rendu publié ensuite par la Maison-Blanche de l'entretien téléphonique de M. Trump avec M. Moon, les États-Unis et la Corée du Sud se sont étroitement coordonnés avant la rencontre de vendredi entre le président Moon et Kim Jong-un.

M. Trump et Moon «ont estimé que la pression sans précédent exercée par les États-Unis, la République de Corée et la communauté internationale (...) a mené à ce moment important», a rapporté la présidence américaine.

MM. Trump et Abe, pour leur part, «ont réitéré la nécessité que la Corée du Nord abandonne toutes les armes de destruction massive et tous les programmes de missiles balistiques», a indiqué la Maison-Blanche.

Par ailleurs, le secrétaire à la Défense Jim Mattis a eu une conversation téléphonique avec son homologue sud-coréen Song Young-moo, auquel il a «réaffirmé l'engagement à toute épreuve des États-Unis à défendre la Corée du Sud en utilisant tout l'éventail des capacités américaines», a déclaré le Pentagone dans un communiqué.

«Les deux parties ont promis de poursuivre leur coopération étroite pour appliquer les résolutions des Nations unies et pour soutenir les efforts diplomatiques visant à parvenir à une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible», ajoute le communiqué.

Le président américain doit rencontrer Kim Jong-un d'ici juin pour un sommet historique. Son nouveau secrétaire d'État, Mike Pompeo, a rencontré - lorsqu'il était encore à la tête de la CIA - le dirigeant nord-coréen durant le week-end de Pâques, au cours d'une mission tenue un temps secrète.

Vendredi, Donald Trump a indiqué que «deux ou trois» sites étaient envisagés pour sa rencontre avec Kim Jong-un, avant d'évoquer «deux pays» possibles. Il avait auparavant parlé de cinq lieux.

D'après CBS News, qui cite deux sources anonymes, les deux pays en question sont la Mongolie et Singapour.

Le premier ministre de Singapour a déclaré samedi n'avoir reçu aucune demande formelle en ce sens.

«Nous avons lu les mêmes articles que vous dans les journaux sur les lieux où pourrait se tenir la rencontre entre les États-Unis et la Corée du Nord», a dit à la presse Lee Hsien Loong lors d'une réunion des dirigeants des pays de l'Asie du Sud-Est.

«Nous n'avons pas reçu d'invitations ou de requêtes formelles», a-t-il dit.

Un sommet historique a eu lieu vendredi entre MM. Kim et Moon, au cours duquel les deux dirigeants se sont engagés à oeuvrer en faveur de la dénucléarisation de la péninsule et d'une paix permanente.