Le leader nord-coréen Kim Jong-Un a dirigé en personne un exercice militaire de grande échelle simulant un assaut sur une île, profitant de l'occasion pour avertir que le Sud «regretterait amèrement» toute incursion, a rapporté samedi l'agence nord-coréenne KCNA.

«Ont participé à l'exercice des combattants, des pièces d'artillerie de divers calibres, des navires de combat dont des sous-marins, des avions de chasse, des bombardiers et des avions-cargo», a indiqué KCNA.

L'agence n'a pas précisé le lieu et le jour de cet exercice, durant lequel Kim Jong-Un, selon KCNA, a «fermement averti» que «si les ennemis faisaient le mauvais choix le mauvais jour (...) il le leur ferait regretter amèrement».

Le leader faisait apparemment référence à un exercice mené le mois dernier par Séoul sur des îles situées près de la frontière maritime contestée entre les deux pays.

Cet exercice est intervenu dans un contexte chahuté, Pyongyang ayant enchaîné ces derniers jours menaces, tirs de projectiles et offres de paix.

En outre, Pyongyang pourrait s'être offensé de la visite d'État jeudi et vendredi à Séoul du président chinois Xi Jinping, pour son premier voyage dans la péninsule coréenne, cette préférence donnée au Sud témoignant d'une certaine irritation de Pékin à l'égard de l'imprévisible régime de Pyongyang.

La Chine a beau être le principal allié de la Corée du Nord --avec des liens forgés dans le sang quand les troupes de Mao Tsé-toung s'étaient engagées dans la guerre de Corée (1950-53)--, Xi Jinping n'a pas rencontré Kim Jong-Un depuis que ce dernier a succédé à son père Kim Jong-Il, décédé en décembre 2011.