Les États-Unis vont reprendre la semaine prochaine le chemin de la diplomatie dans le dossier nord-coréen en dépêchant un émissaire en Chine, en Corée du Sud et au Japon, les partenaires de Washington dans cette crise internationale.

Robert King, l'envoyé spécial pour les droits de l'homme en Corée du Nord sera successivement à Pékin, Séoul et Tokyo du 19 au 29 août, a indiqué mardi le département d'Etat dans un communiqué.

Dans ces trois capitales, M. King s'entretiendra avec des responsables gouvernementaux et d'organisations de la société civile. A Pékin, il verra aussi des cadres chinois du Haut commissariat au réfugiés (HCR) des Nations unies et du Programme alimentaire mondial (PAM). A Séoul, le diplomate rencontrera des Nord-Coréens réinstallés en Corée du Sud.

Après une poussée de fièvre internationale à la fin de l'hiver lorsque Pyongyang avait effectué en février son troisième essai nucléaire et avait menaçait de frapper les États-Unis, les tensions se sont apaisées entre les deux pays qui n'ont pas de relations diplomatiques mais qui communiquent via la Suède et un canal diplomatique à l'ONU.

Washington affirme être prêt à reprendre des pourparlers avec la Corée du Nord à condition que le pays s'engage à renoncer à son programme nucléaire militaire.

La Chine est également pour la relance de négociations à six (Chine, les deux Corées, Japon, Russie et États-Unis) sur le programme nucléaire nord-coréen, suspendues depuis 2009 et Pékin prône comme Washington la «dénucléarisation de la péninsule coréenne» coupée en deux depuis la Seconde guerre mondiale.

En juin, le diplomate américain de référence sur la Corée du Nord, Glyn Davies, avait souligné que son pays et Séoul allaient mettre l'accent sur les droits de l'homme en Corée du Nord, l'un des points noirs du régime stalinien selon la communauté internationale.

Washington est actuellement aux prises avec la détention depuis novembre 2012 en Corée du Nord d'un Américain d'origine coréenne, Kenneth Bae, condamné aux travaux forcés, mais transféré à l'hôpital en raison de la détérioration de son état de santé.

Le département d'État réclame qu'il soit «immédiatement amnistié et libéré».