La Corée du Nord a récemment installé deux lanceurs de missile supplémentaires sur sa côte est en prévision d'un tir qui préoccupe Washington et ses alliés dans un contexte de vives tensions sur la péninsule coréenne, a rapporté dimanche l'agence de presse Yonhap.

Deux tracteurs-érecteurs-lanceurs (TEL) de missiles à courte portée Scud ont été déployés la semaine dernière dans la province du Hamgyong méridional (nord-est), selon l'agence sud-coréenne qui cité un haut responsable sud-coréen.

«Nous avons découvert que le Nord a déplacé deux TEL supplémentaires sur sa côte est (...) après le 16 avril», a indiqué ce responsable.

Le ministère de la Défense sud-coréen n'était pas immédiatement en mesure de confirmer cette information.

Selon les services de renseignements de Corée du Sud, le Nord a récemment déployé sur sa côte orientale sept lanceurs, dont deux lanceurs de missiles Musudan, d'une portée théorique de 4000 kilomètres, capables d'atteindre la Corée du Sud, le Japon et l'île américaine de Guam.

Certains experts pensaient que la Corée du Nord effectuerait des tirs autour du 15 avril pour marquer le 101e anniversaire de la naissance du fondateur du régime, Kim Il-Sung.

Leurs prédictions ne se sont pas vérifiées, mais la menace demeure depuis que le Nord a annoncé le 26 mars avoir placé en état de préparation maximale toutes ses unités d'artillerie et ses unités balistiques.

Un ou plusieurs essais pourraient survenir autour du 25 avril, date anniversaire de la création de l'armée nord-coréenne, selon un autre responsable sud-coréen cité par Yonhap.

Les tensions sur la péninsule coréenne se sont amplifiées depuis un nouveau train de sanctions pris par l'ONU après le troisième essai nucléaire conduit par Pyongyang le 12 février.

Furieux de ces sanctions et de manoeuvres militaires américano-sud-coréennes en cours, le régime de Pyongyang a multiplié les invectives et menacé Séoul et Washington de «guerre thermonucléaire».

Le régime de Pyongyang a procédé à trois essais nucléaires depuis 2006. Il a par ailleurs réussi à mettre un satellite en orbite le 12 décembre, mais ne dispose pas à ce stade des moyens de lancer un missile balistique intercontinental (ICBM), comme le Taepodong-2 qu'il s'efforce de mettre au point.

La seule capacité balistique avérée sur le plan opérationnel de la Corée du Nord est le missile No-Dong-1, d'une portée de 1300 kilomètres, selon l'Arms Control Association.