Une réunion de cinq chefs d'État africains, consacrée aux moyens de sortir la Côte d'Ivoire de la crise, s'est achevée dimanche soir à Nouakchott après plus de six heures de travaux, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les chefs d'État ont refusé toute déclaration. «Le travail progresse», a simplement dit aux journalistes le président tanzanien Jikaya Kikwete à la sortie de la réunion.

Avec Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaoré (Burkina Faso) et Idriss Deby Itno (Tchad), M. Kikwete fait partie du panel créé fin janvier par l'UA afin de trouver des solutions pour dénouer la crise ivoirienne née de l'élection présidentielle du 28 novembre.

De source diplomatique, on indique que le regain de violences noté à Abidjan, où au moins trois partisans d'Alassane Ouattara ont été tués samedi par les foces de sécurité loyales à son rival, le président sortant Laurent Gbagbo, «a été longuement évoqué».

De même source, on a affirmé cependant que les chefs d'État se rendraient comme prévu lundi à Abidjan pour y présenter les résultats de leurs travaux à MM. Gbagbo et Ouattara, ce dernier étant reconnu comme président par la quasi-totalité de la communauté internationale.

Ils doivent leur faire des propositions de sortie de crise et ensuite présenter d'ici le 28 février des solutions «contraignantes» pour les deux camps.