Une juge américaine a refusé mercredi de dévoiler les chefs d'accusation retenus contre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui a publié en 2010 de nombreux documents confidentiels américains.

En novembre dernier, des procureurs avaient involontairement révélé une inculpation à l'encontre de l'Australien de 47 ans, censée rester secrète.  

La juge Leonie Brinkema, de la cour fédérale d'Alexandria, en Virginie, a estimé que le Comité des reporters pour la liberté de la presse-qui a réclamé la publication des charges visant M. Assange-n'avait pas prouvé l'existence de ce dossier.

«En juger autrement signifierait que n'importe qui, dans le public ou la presse-en exigeant l'accès aux dossiers judiciaires sur la base de spéculations-pourrait effectivement contraindre le gouvernement à admettre ou nier que des accusations ont été portées», a-t-elle justifié.

Julian Assange est réfugié depuis 2012 à l'ambassade équatorienne de Londres pour éviter d'être extradé vers la Suède pour être jugé pour un viol présumé. Si cette affaire est aujourd'hui classée, il n'est pas ressorti, disant craindre une arrestation par la police britannique et une extradition vers les États-Unis pour des atteintes à la sécurité nationale.

À quelques mois de l'élection présidentielle américaine de 2016, WikiLeaks avait publié des milliers de courriels piratés provenant du parti démocrate et de l'équipe d'Hillary Clinton, contribuant à discréditer l'adversaire de Donald Trump. Selon le renseignement américain, les documents démocrates publiés par WikiLeaks avaient été obtenus auprès d'agents russes, ce que nie la plateforme.