Chelsea Manning, la «taupe» de WikiLeaks incarcérée aux États-Unis, va écrire, sans rémunération, des chroniques pour le site américain du Guardian, a annoncé mardi sa rédactrice en chef Katharine Viner.

Ancien analyste du renseignement en Irak, Chelsea Manning avait été reconnue coupable d'avoir transmis plus de 700 000 documents confidentiels au site WikiLeaks et purge actuellement une peine de prison de 35 ans.

«Très heureuse d'annoncer: Chelsea Manning rejoint @Guardian comme collaborateur à des chroniques sur la guerre, le genre, la liberté d'information», a tweeté mardi Katharine Viner.

Elle a ajouté, dans un autre tweet, que Manning ne serait «pas payée».

Chelsea Manning, qui est né Bradley Manning, réclame depuis le lendemain de sa condamnation en août 2013 de bénéficier d'un traitement hormonal. En avril 2014, Manning avait reçu l'aval d'un juge pour changer son prénom de Bradley en Chelsea. En septembre dernier, elle a porté plainte contre le Pentagone qui ne lui fournit pas de traitement hormonal en prison pour devenir une femme.

Soutenue par de nombreuses personnalités de la mode et de la presse, Manning a fêté ses 27 ans en décembre dans la prison de Fort Leavenworth, au Kansas, d'où elle écrira ses chroniques pour le site américain du quotidien britannique.