La condamnation à 35 ans de prison de Bradley Manning est «une victoire tactique significative», a estimé mercredi le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, estimant que le jeune soldat américain pourrait être libéré d'ici cinq ans grâce à des remises de peine.

«Cette peine minimum durement obtenue représente une victoire tactique significative», a déclaré dans un communiqué Julian Assange, qui avait publié les documents américains secrets obtenus par Bradley Manning.

«Au début de la procédure judiciaire, le gouvernement américain avait retenu» contre le jeune soldat des chefs d'inculpation pour des délits passibles de «plus de 135 ans de prison», a-t-il souligné. Au final, Bradley Manning pourrait passer «un minimum de 5,2 ans en prison», a-t-il affirmé, sans expliquer son mode de calcul.

Une cour martiale aux États-Unis a condamné mercredi Bradley Manning à 35 ans de prison.

La sentence pourra cependant être réduite par un système de remises de peine pour bonne conduite une fois que le condamné aura purgé un tiers de la condamnation. Si ce système lui est favorable, Bradley Manning pourrait dès lors sortir de prison après neuf ans.

Le soldat de 25 ans encourait 90 ans de réclusion pour des faits d'espionnage, de fraude et de vol de quelque 700 000 documents diplomatiques et militaires confidentiels, transmis au site internet WikiLeaks. Le procureur militaire avait requis 60 ans minimum de prison.

Bradley Manning a aussi été renvoyé de l'armée pour «atteinte à l'honneur».