L'audience de la phase finale du procès en cour martiale de Bradley Manning a repris lundi dans le Maryland avec l'appel à la barre d'un témoin affirmant que le transfert d'informations secrètes à WikiLeaks a miné les relations étrangères des États-Unis.

Le sous-secrétaire du département d'État Patrick Kennedy devait être le seul témoin à être entendu lundi, alors que s'amorçait la deuxième semaine de l'audience de détermination de la peine du soldat Manning, âgé de 25 ans.

M. Kennedy a supervisé une enquête sur la publication en ligne de plus de 250 000 notes diplomatiques du département d'État données par Bradley Manning à WikiLeaks en 2010. Le soldat travaillait à l'époque en tant qu'analyste du renseignement en Irak.

Certains représentants étrangers sont dorénavant moins prompts à engager une discussion franche avec des diplomates américains, a affirmé M. Kennedy.

Bradley Manning risque une peine pouvant aller jusqu'à 136 ans d'emprisonnement pour avoir transmis ces 250 000 notes, en plus de 470 000 rapports sur les missions de combat en Irak et en Afghanistan.

Le soldat a déclaré avoir donné ces documents pour exposer tout le mal causé par l'armée et les diplomates américains. Il a notamment été reconnu coupable la semaine dernière d'espionnage, mais a été acquitté de la plus grave accusation portée contre lui, soit celui de collusion avec l'ennemi.