La police britannique a indiqué jeudi avoir convoqué le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, actuellement réfugié à l'ambassade d'Équateur à Londres, en vue de son extradition vers la Suède où il est accusé de viol et d'agression sexuelle.

« C'est une pratique courante dans les affaires d'extradition et c'est le premier pas dans la procédure », a indiqué la police dans un communiqué publié jeudi 28 juin, fixé par la Cour suprême comme le jour à partir duquel l'extradition pourrait être mise en oeuvre.

L'Australien s'est vu signifier « l'obligation de se rendre à un poste de police à la date et l'heure de notre choix », a indiqué la police, sans plus de précision.

Selon des sources citées par l'agence britannique Press Association, Julian Assange est convoqué vendredi à 11 h 30 (6 h 30, heure de Montréal) à un poste de police de Belgravia, dans le centre de la capitale britannique.

Scotland Yard a rappelé que Julian Assange, qui s'est réfugié le 19 juin à l'ambassade d'Équateur en demandant l'asile politique à ce pays, avait violé les règles entourant sa liberté conditionnelle. « Ne pas se rendre (à la convocation) serait une nouvelle violation et il est passible d'arrestation », a indiqué la police.

Julian Assange était toujours dans l'attente jeudi d'une décision des autorités équatoriennes sur sa demande d'asile. Lundi, le président équatorien Rafael Correa a tenu à Quito une réunion à ce sujet avec son ambassadrice rentrée du Royaume-Uni, Ana Alban.

Tant qu'il se trouve dans l'enceinte de l'ambassade, le fondateur de WikiLeaks est en territoire diplomatique et donc hors de portée des forces de l'ordre.

Julian Assange s'est battu pendant 18 mois devant la justice britannique pour éviter à tout prix son extradition vers la Suède. Il redoute d'être dans un deuxième temps transféré vers les États-Unis pour y être jugé pour espionnage, après la divulgation par son site de plus de 250 000 télégrammes diplomatiques américains.