Vingt-huit jours se sont écoulés entre l'émission d'un premier mandat d'arrêt contre Julian Assange, dans le cadre d'une procédure d'extradition vers la Suède, et sa mise en liberté conditionnelle jeudi, après neuf jours passés en prison.

18 novembre: la justice suédoise lance un mandat d'arrêt international à l'encontre de Julian Assange, dans le cadre d'une enquête pour «viol et agression sexuelle».

28 novembre: les grands titres de la presse mondiale commencent à publier le contenu de quelque 250 000 câbles diplomatiques américains dévoilés par le site WikiLeaks, provoquant un séisme diplomatique.

29 novembre: les États-Unis parlent de «crime grave» et d'«attaque contre la communauté internationale» et menacent Assange de poursuites.

30 novembre: Interpol émet une «notice rouge» (ordre international d'arrestation) à l'encontre de Julian Assange, dans le cadre du mandat d'arrêt international communiqué à Interpol par la Suède dans l'enquête pour «viol et agression sexuelle».

1er décembre: le géant américain de la distribution en ligne Amazon cesse d'héberger le site WikiLeaks.

2 décembre: la Cour suprême suédoise refuse d'examiner le pourvoi de M. Assange contre son mandat d'arrêt. L'hypothèse qu'il se cache en Grande-Bretagne prend de plus en plus corps.

3 décembre: WikiLeaks, victimes de nouvelles attaques informatiques, transfère son adresse internet en Suisse. Le service de paiement en ligne PayPal décide de bloquer les transferts financiers vers le site. Son fondateur fait état de «menaces de mort» à son encontre.

3 décembre: le premier mandat n'ayant pu être exécuté en raison d'un vice de forme, la Suède renvoie un mandat d'arrêt international contre M. Assange, qui est transmis à la police britannique

6 décembre: WikiLeaks publie une liste secrète d'infrastructures sensibles à travers le monde que les États-Unis veulent protéger d'attaques terroristes. L'avocat de M. Assange annonce être entré en relation avec la police britannique.

7 décembre: Julian Assange se présente à la police à Londres, qui procède à son arrestation. Après son audition par la justice, il est placé en détention jusqu'au 14 décembre.

8 décembre: des partisans de Julian Assange lancent des cyber-attaques contre le site internet du parquet suédois, le site et les courriels de l'avocat des deux Suédoises à l'origine de la plainte pour «viol et agression sexuelle».

Un groupe de pirates informatiques, «Anonymous», lance une vaste attaque coordonnée contre les sites de PayPal, Visa et Mastercard.

9 décembre: plusieurs hauts responsables apportent leur soutien à M. Assange, comme le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et la Haut commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Navi Pillay.

10 décembre: Julian Assange est placé en cellule d'isolement à Londres.

14 décembre: le tribunal de Westminster autorise sa libération sous caution, mais le parquet britannique, qui agit au nom de la justice suédoise, fait appel et M. Assange reste en prison.

16 décembre: la Haute cour de justice de Londres rejette l'appel du parquet et accorde la liberté conditionnelle à Julian Assange. La date du jugement sur l'extradition proprement dite doit être fixée le 11 janvier.