Une plaque a été dédiée jeudi à Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, «pour sa contribution à la conscience de l'humanité en donnant les preuves de ce que beaucoup de nous savaient déjà», au Club des journalistes de Mexico, a constaté l'AFP.

Grâce à la divulgation par son site de milliers de documents confidentiels américains, qui ont provoqué un véritable séisme diplomatique dans le monde, Julian Assange «a aidé l'humanité à mieux se connaître elle-même, à savoir comment le monde fonctionne et pourquoi», a déclaré l'écrivain argentin de Mexico Marcelo Fabian Monges au cours de cette cérémonie.

«Nous sommes tous Julian Assange», proclamait une pancarte brandie par le journaliste mexicain Ramses Ancira, membre de la toute neuve Coordination mexicaine de solidarité avec WikiLeaks.

La justice suédoise a réclamé l'extradition du créateur de WikiLeaks, arrêté mardi à Londres en vertu d'un mandat d'arrêt pour viol et agression sexuelle en Suède sur deux femmes dont il affirme qu'elles étaient consentantes.

Très mobilisés, ses partisans crient à la «machination», affirmant qu'il paie le prix de la divulgation des documents américains. Ils craignent avant tout que la Suède ou la Grande-Bretagne ne finissent par le remettre aux Etats-Unis, où il fait figure d'ennemi public numéro un.

De Lula à Poutine en passant par un haut représentant de l'ONU, il a reçu des soutiens multiples, alors qu'augmentaient les cyber-attaques contre des entreprises, comme Visa ou Mastercard, qui privent WikiLeaks d'accès à des moyens financiers, ou s'en prennent à lui: le site du gouvernement suédois a été mis hors service plusieurs heures.