Les États-Unis ont annoncé lundi qu'ils allaient verser 105 millions de dollars supplémentaires d'aide aux victimes de la sécheresse et de la famine qui sévissent en Somalie.

Cette annonce coïncide avec la visite au Kenya de Jill Biden, au cours de laquelle l'épouse du vice-président américain Joe Biden doit se rendre dans des camps de réfugiés et s'entretenir avec des responsables gouvernementaux, a ajouté ce responsable sous couvert d'anonymat.

«Le président a approuvé le versement de 105 millions de dollars d'aide humanitaire d'urgence dans la Corne de l'Afrique», a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, dans un communiqué.

«Les États-Unis vont continuer de financer les besoins urgents en nourriture, eau, abri, assistance médicale et sanitaire pour tous ceux qui en manquent désespérément», a-t-il ajouté.

Trois régions du sud de la Somalie, ainsi que les populations de déplacés du corridor d'Afgoye (à 20 km de Mogadiscio) et de Mogadiscio intra-muros, ont été déclarées en état de famine par les Nations unies.

La sécheresse affecte 12,4 millions de personnes dans l'ensemble de la Corne de l'Afrique.

Des milliers de Somaliens ont fui leur pays dans l'espoir de trouver refuge au Kenya et en Ethiopie.

Le voyage de Mme Biden, qui commence lundi, est censé souligner l'engagement américain dans la région.

L'épouse du vice-président «se rendra au camp de réfugiés de Dadaab (au Kenya, ndlr), qui accueille des milliers de réfugiés somaliens, afin d'attirer l'attention du monde sur la crise et annoncer l'ampleur de l'aide américaine aux victimes de la famine», a expliqué la Maison Blanche dans un communiqué.

Mme Biden doit aussi s'entretenir avec la ministre kényane de l'Agriculture, Sally Kosgei.

L'annonce de cette aide supplémentaire des États-Unis fait suite à l'appel vendredi de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) à engager de façon urgente plus d'efforts pour lutter contre la terrible famine qui frappe la Somalie.