Le président sortant Nicolas Sarkozy a concédé dimanche soir sa défaite au second tour de l'élection présidentielle en France, saluant son adversaire le socialiste François Hollande comme le «nouveau président», dans une déclaration publique. Il a confirmé aux responsables de son parti UMP qu'il ne mènerait pas la droite aux législatives des 10 et 17 juin, selon des participants à cette réunion à l'Elysée joints par l'AFP.

«La France a un nouveau président de la République, c'est un choix démocratique, républicain. François Hollande est le nouveau président de la France et doit être respecté», a-t-il déclaré à ses partisans à Paris.

«Ne vous divisez pas, restez unis. Il faut gagner la bataille des législatives. Elle est gagnable. Le score (de dimanche) est honorable. Je ne mènerai pas cette campagne», avait-il déclaré plus tôt à des responsables du parti UMP.

L'épouse du chef de l'État, Carla Bruni-Sarkozy était également présente à cette réunion à l'Elysée.

Lors de son allocution à la télévision attendue un peu plus tard dans la soirée, le président sortant, qui avait prévenu en mars qu'il quitterait la vie politique en cas de défaite, pourrait notamment lancer: «je deviens un citoyen parmi vous», selon ces responsables parmi lesquels le Premier ministre François Fillon, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé et le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé.

Le président était «très digne», raconte un participant. «Il a besoin de prendre du recul», a dit un autre.

Sur France 2, Jean-François Copé a salué le bilan d'un «président exceptionnel» et a appelé «à la mobilisation générale pour les législatives».