Le quotidien The Globe and Mail, libéral et proche des milieux d'affaires, a soutenu mercredi Nicolas Sarkozy à la présidentielle française dans un éditorial sans équivoque titré «Vive Sarko».

Le choix du candidat-président Nicolas Sarkozy est «clairement préférable» à celui du socialiste François Hollande, estime le Globe qui reproche toutefois aux deux hommes de n'avoir pas réussi «à initier un débat sérieux auquel la France doit faire face» pendant la campagne du premier tour.

Le bilan des réformes de Nicolas Sarkozy, qui avait promis moins d'État-providence et un marché de l'emploi plus flexible, demeure «maigre», souligne le quotidien, très influent sur la scène politique et les marchés financiers de Toronto, première place boursière du pays.

«Mais au mois il adhère en principe au libéralisme économique (avec une dose de nationalisme gaulliste)», fait valoir le Globe and Mail qui félicite Nicolas Sarkozy pour sa «capacité» à travailler de «façon constructive et de près» avec la chancelière allemande Angela Merkel pour redémarrer l'économie européenne.

«La France est dans une bien meilleure position que la Grèce et le Portugal, mais à long terme l'État-providence français n'est pas viable. Le président Sarkozy est plus apte à faire face aux problèmes de son pays que son rival socialiste», conclut le quotidien anglophone.

L'importante communauté française au Canada, concentrée au Québec, francophone, a voté à 32,23% pour François Hollande contre 27,92% pour le président sortant Nicolas Sarkozy, au premier tour de la présidentielle le week-end dernier, selon les résultats affichés par l'ambassade de France à Ottawa.

Des membres des indépendantistes du Parti québécois (PQ) n'ont pas caché leur préférence pour le candidat socialiste, estimant que Nicolas Sarkozy avait rompu avec la tradition gaulliste de la «non-indifférence, non-ingérence» envers le Québec, une façon de marquer l'intérêt pour la question nationale québécoise sans s'immiscer dans les affaires canadiennes.