La présidente du Front national Marine Le Pen a de nouveau lancé vendredi un appel aux maires de France pour qu'ils lui apportent les parrainages nécessaires à sa candidature à la présidentielle, dont elle assure toujours ne pas disposer à deux semaines de la date limite.        

La chef de l'extrême droite affirme qu'il lui manque 48 parrainages d'élus locaux sur les 500 requis. Elle doit les recueillir d'ici le 16 mars pour pouvoir être présente au premier tour le 22 avril.

Marine Le Pen, créditée de 16 à 18% d'intentions de vote, a répété vendredi son appel aux maires à prendre «leurs responsabilités».

«Est-ce qu'on reste dans une démocratie? Est-ce qu'on reste dans une République ou est-ce qu'on bascule définitivement dans une oligarchie où le peuple n'a plus le choix?», a-t-elle lancé sur la chaîne de télévision Canal +.

Cela fait plusieurs semaines que Marine Le Pen, dont le parti ne dispose que de très peu d'élus locaux, s'inquiète de ne pas pouvoir réunir ses parrainages auprès des 42 000 élus pouvant lui apporter sa signature.

Elle s'était aussi adressée au Conseil constitutionnel pour demander un rétablissement de l'anonymat des parrainages, mais celui-ci l'avait déboutée.

«Quarante-huit parrainages en quinze jours, c'est faisable, mais il y a beaucoup d'inquiétude», a résumé Louis Aliot, le vice-président du Front national à l'AFP.

Selon Marine Le Pen, ses difficultés viennent d'abord du danger qu'elle représenterait pour les deux favoris de l'élection.

«Je suis la seule à pouvoir accéder au second tour et à permettre aux Français d'avoir véritablement un choix, c'est-à-dire à écarter le non-choix que représentent les siamois François Hollande et Nicolas Sarkozy», a-t-elle argumenté.

À plusieurs reprises dans le passé, son père Jean-Marie Le Pen avait éprouvé des difficultés pour recueillir les 500 signatures. Mais il y était toujours parvenu, sauf en 1981. Pour sa candidature de 2007, il n'en avait obtenu toutefois que 507.