Barack Obama et son épouse Michelle ont été acclamés dimanche soir pour leur premier meeting électoral commun en deux ans, le président cherchant à remobiliser la base démocrate à deux semaines de législatives qui s'annoncent périlleuses pour son parti.

Face à quelque 35 000 partisans rassemblés sur le campus de l'université de l'Ohio à Columbus (centre des États-Unis), M. Obama a prononcé un discours énergique et optimiste, malgré des sondages qui sourient davantage à ses adversaires républicains à l'approche des consultations du 2 novembre.

«Dans un peu plus de deux semaines, vous pourrez décider dans quelle direction iront cet État et ce pays», a affirmé M. Obama. «Comme vous l'avez fait en 2008, vous pouvez défier les idées reçues», a-t-il insisté, en reprenant le slogan «yes we can» qui avait marqué sa campagne présidentielle victorieuse.

M. Obama, qui va visiter au moins neuf États en 15 jours d'ici au 2 novembre pour soutenir des candidats démocrates ou lever des fonds, a été précédé sur scène par la Première dame Michelle Obama, qui parcourt elle aussi les États-Unis de long en large pour tenter de convaincre les Américains d'accorder un nouveau bail à la politique de son mari.

Les démocrates détiennent actuellement la majorité absolue à la Chambre des représentants et au Sénat. Les républicains espèrent leur tailler des croupières en capitalisant sur l'anxiété, voire la colère des Américains en période de chômage toujours historiquement élevé.

Si jamais les républicains parvenaient à prendre le contrôle de la Chambre, ce que nombre d'observateurs prédisent, ils seraient en mesure de paralyser le programme de réformes de M. Obama. Une conquête républicaine du Sénat, dont un tiers sera renouvelé le 2 novembre, semble moins probable selon les sondeurs.