La Tunisie a avoué avoir été prévenue par la CIA d'une attaque planifiée contre un législateur dont l'assassinat, en juillet, a plongé le pays dans une crise politique, mais a ajouté qu'il y avait eu des ratés dans la réaction des services de sécurité tunisiens.

Le meurtre de Mohamed Brahmi, membre de l'opposition au gouvernement fusillé à l'extérieur de sa maison, était le deuxième du genre en six mois.

Le ministre de l'Intérieur de la Tunisie a dévoilé aux législateurs jeudi que la CIA avait informé les autorités que M. Brahmi était une cible, et indiqué qu'il y avait eu une «faille» dans la réaction des services de sécurité. Il a annoncé qu'une enquête avait été ouverte.

Aux États-Unis, la CIA a refusé de commenter le dossier jeudi soir.

Le Bureau du directeur du Renseignement national n'a pas immédiatement répondu aux demandes des journalistes.

L'assassinat de M. Brahmi a mis de la pression sur le gouvernement de coalition tunisien mené par des islamistes portés au pouvoir à la suite du printemps arabe, mais qui ont du mal à contenir les extrémistes.