Quarante jours après l'assassinat d'une figure marquante de l'opposition tunisienne, des milliers de citoyens ont investi les rues de Tunis afin de rappeler qu'ils n'oublieraient pas cet événement de sitôt.

L'exécution du leader de l'opposition Chokri Belaïd a mené à des émeutes aux quatre coins du pays, entraîné la démission du premier ministre et plongé le pays dans une nouvelle crise politique.

Le dirigeant du Front populaire, critique notoire du parti Ennahda, au pouvoir, a été tué par balle à l'extérieur de sa résidence le 6 février.

Les policiers ont arrêté quatre suspects qui entretiennent des liens avec un groupe islamiste radical, mais le gouvernement croit que celui qui a appuyé sur la détente est toujours en cavale.

Environ 10 000 personnes ont battu le pavé dans la capitale tunisienne samedi, d'après les évaluations des policiers. Certains brandissaient des bannières sur lesquelles on pouvait lire «Qui a tué Belaïd?» ou encore «Non à la violence».

Après avoir chassé le dictateur Ben Ali du pouvoir, en janvier 2011, la Tunisie poursuit sa lente transition vers la démocratie.