Malala Yousafzai, la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix, a appelé vendredi les dirigeants mondiaux à faire davantage pour stopper la guerre en Syrie, estimant que le monde avait «perdu son humanité» quand un enfant syrien s'est noyé en tentant de fuir vers l'Europe.

La jeune pakistanaise, qui a été grièvement blessée par les talibans, s'est dite hantée par les images du corps de Aylan Kurdi, un enfant syrien rejeté par la mer sur une plage de Turquie.

«Nous avons perdu notre humanité ce jour-là... quand un enfant ne se sent bienvenu nulle part», a-t-elle déclaré à la presse.

«Il est important que les gens ouvrent leur coeur et ouvrent leurs territoires à ceux qui ont besoin de soutien et qui ont le droit de vivre», a-t-elle ajouté.

«La première chose à faire pour les dirigeants mondiaux est de prendre tous ces problèmes davantage au sérieux», a-t-elle affirmé. «Ils devraient penser à leurs propres enfants».

Malala se trouvait à New York pour assister à l'adoption par l'ONU d'un vaste plan d'action en faveur du développement. Un des objectifs de ce plan est l'accès de tous, filles et garçons, à l'éducation.

Malala, qui étudie à Birmingham en Angleterre depuis trois ans, dit «ne jamais manquer un jour de classe sauf si c'est c'est pour une bonne cause».