Un Australien venu en Syrie pour combattre les djihadistes aux côtés des Kurdes a été tué mardi, a affirmé mercredi une ONG précisant qu'il s'agit du premier occidental pro-kurde à trouver la mort.

«Un Australien a été tué lors d'un assaut du groupe État islamique contre une position des Unités de protection du peuple kurde (YPG) près de Tall Hamis dans la province de Hassaké», selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Mardi, des djihadistes de l'EI ont attaqué deux villages chrétiens sous contrôle des forces kurdes dans le nord-est syrien et enlevé 90 habitants assyriens.

«Des dizaines d'Occidentaux ont rejoint les rangs des YPG», a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, soulignant qu'il «y a des étrangers combattant avec tous les camps dans le conflit syrien».

«Ils sont volontaires et ne reçoivent aucun paiement» selon le directeur de l'OSDH.

«Les YPG ne sont pas très actives dans le recrutement de combattants étrangers, mais des ressortissants du Canada, États-Unis, Grande-Bretagne, Espagne, Australie, Hollande, Autriche et France ont fait le voyage en Syrie pour rejoindre les rangs de cette formation kurde», a précisé M. Abdel Rahmane, ajoutant que certains d'entre eux ont une expérience militaire préalable acquise dans l'armée.

Mardi, l'OSDH avait fait état du décès d'un Occidental dans le nord-est syrien, mais cette organisation basée en Grande-Bretagne et s'appuyant sur un important réseau de sources en Syrie, n'a pu préciser la nationalité du combattant tué que mercredi.

L'Australie est membre de la coalition internationale qui mène des frappes aériennes en Irak sur des positions de l'organisation État islamique (EI), et a également déployé des conseillers militaires pour aider l'armée irakienne.

Selon Canberra, au moins 110 Australiens sont partis combattre dans les rangs de l'EI en Irak et en Syrie, et plus de trente sont revenus.