L'ONU a indiqué jeudi que 430 hommes âgés de 15 à 55 ans avaient été arrêtés pour être interrogés à leur sortie de la vieille ville de Homs, dans le centre de la Syrie, et 181 ont ensuite été libérés.

Parmi ces derniers, 111 ont été relâchés mercredi et 70 jeudi.

«Nous pensons qu'il reste environ 2000 personnes dans la vieille ville de Homs», a précisé le porte-parole des Nations unies Martin Nesirky.

Il a assuré que l'ONU «n'avait pas reçu de communication officielle» à propos d'une éventuelle prolongation de la trêve, qui a permis, selon lui, l'évacuation d'au moins 1370 civils de Homs depuis vendredi dernier.

Mais les équipes de l'ONU restent sur place et continuent de suivre les hommes qui sont arrêtés et interrogés par les services de sécurité syriens après leur évacuation du réduit rebelle.

«Nous sommes toujours préoccupés par leur sort», a affirmé M. Nesirky, sans toutefois appeler à leur libération immédiate comme l'ont fait Paris, Londres et Washington.

Depuis le début du cessez-le-feu à Homs, l'ONU a aussi livré de l'aide à 2500 habitants de Homs, dont des vivres pour un mois.

Selon le gouverneur de la région de Homs, Talal Barazi, l'acheminement de l'aide et les évacuations de civils de la ville reprendront vendredi après une suspension d'un jour. La trêve entrée en vigueur le 7 février pour permettre ces opérations sera renouvelée jusqu'à samedi soir.

Nourriture et médicaments ont par ailleurs été livrés à 4000 personnes à Bloudan, dans la périphérie rurale de Damas, à 45 km de la capitale, a ajouté M. Nesirky. Bloudan est difficile d'accès en raison des combats et il a fallu quatre heures, et 20 barrages, au convoi de l'ONU pour franchir les 15 derniers km, a-t-il souligné.

En revanche, dans le camp palestinien de Yarmouk, près de Damas, une distribution d'aide prévue par l'UNRWA (agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens) n'a pas pu avoir lieu. L'UNRWA dit «avoir reçu des assurances des autorités syriennes que la distribution pourra reprendre (à Yarmouk) dans les prochains jours».