Près de 45% du budget de l'État syrien pour 2014 sera consacré aux subventions pour éviter un appauvrissement total de la population alors que l'économie du pays est ravagée depuis près de trois ans par une guerre civile meurtrière.

Selon l'agence officielle Sana, le président Bachar al-Assad a promulgué mercredi par décret le nouveau budget, dont les dépenses s'élèvent à 1390 milliards de livres syriennes (9,26 milliards de dollars).

Plus de 44% du budget, soit 615 mds LS (soit 4,1 mds USD), va aux subventions qui n'ont cessé de s'alourdir. L'État subventionne le mazout, l'électricité, le pain, le riz et le sucre. En 2013, les subventions représentaient 37% du budget.

Les investissements se montent à 380 milliards de dollars (2,53 milliards de dollars), ce qui représente 27,3% des dépenses, contre 20% en 2013. Selon le ministre des Finances, Ismaïl Ismaïl, cela démontre «la volonté du gouvernement d'encourager la production et de soutenir les petits et moyens projets».

Le décret ne précise pas ce qui est de l'ordre des revenus et de la dette.

Les deux principales sources de revenus, le pétrole et le tourisme, se sont taries et les revenus l'État sont basés surtout sur les rentrées fiscales dans les régions qu'il contrôle.

Le billet vert s'échange actuellement à 150 livres syriennes au taux courant.