Le transport hors de Syrie des armes chimiques du régime de Bachar al-Assad pourrait commencer avec quelques jours de retard en raison de problèmes techniques, a déclaré dimanche le directeur de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

La feuille de route encadrant le processus de destruction de l'arsenal chimique syrien prévoit que les agents les plus dangereux soient transportés hors du pays avant le 31 décembre.

«Cela pourrait ne pas être possible à cause de questions techniques auxquelles nous avons été confrontés», a déclaré le directeur de l'OIAC, Ahmet Uzumcu, à son arrivée à Oslo où il doit recevoir le prix Nobel de la paix mardi au nom de son organisation.

«Mais (...) un retard de quelques jours ne serait pas grand-chose de mon point de vue», a-t-il dit à la chaîne norvégienne NRK, sans préciser la nature des problèmes techniques.

Malgré ce possible contretemps, M. Uzumcu a redit sa confiance que les armes chimiques syriennes seraient intégralement détruites à l'échéance prévue, à savoir à la fin juin 2014.

Pour éviter des frappes militaires américaines en représailles à une attaque chimique dans la banlieue de Damas le 21 août, le président Assad a accepté de renoncer à un arsenal composé de 1290 tonnes d'armes chimiques, de précurseurs ou d'ingrédients.

Le 11 octobre, le comité Nobel norvégien avait attribué le prix de la paix à l'OIAC pour son action en faveur du démantèlement des armes chimiques à travers le monde, notamment en Syrie où ses inspecteurs sont présents sur le terrain malgré le conflit en cours.

Avec 190 États membres, l'organisation basée à La Haye veille à la mise en oeuvre de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC) signée le 13 janvier 1993, une des rares initiatives réussies de désarmement planétaire.

Le lauréat du prix Nobel se voit remettre une médaille d'or, un diplôme et un chèque de 8 millions de couronnes suédoises (environ 1,3 million de dollars).