L'armée a repris aux rebelles plusieurs secteurs de la «Base 80», chargée de la sécurité de l'aéroport international d'Alep (nord) et conquise en février par les combattants hostiles au régime de Bachar al-Assad, a affirmé vendredi une ONG syrienne.

D'importants combats ont éclaté à 4 heures du matin aux alentours de la base entre l'armée, appuyée par des milices pro-régime et des combattants du Hezbollah libanais, et des groupes rebelles, dont certains affiliés à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

«Les troupes du régime ont avancé à l'intérieur de la base et contrôlent désormais de larges secteurs de celle-ci, tandis que les groupes rebelles et l'EIIL acheminent des renforts», précise l'ONG qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales.

Selon l'OSDH, les deux parties ont essuyé des pertes humaines dans ces combats alors que des bombardements ont ciblé des villes proches de la base.

En février, les rebelles avaient lancé «la bataille des aéroports» dans la région d'Alep, attaquant bases aériennes et aéroports. Ils étaient parvenus à contrôler la «Base 80», chargée de la sécurité de l'aéroport d'Alep et de la base aérienne militaire de Naïrab, situés à l'est d'Alep.

L'aéroport d'Alep et la base de Naïrab sont toujours aux mains du régime.

L'OSDH a également rapporté que d'autres combats entre armée et rebelles se déroulaient autour d'un énorme dépôt d'armes de l'armée près de la ville de Mahin, dans la province centrale de Homs.

Des rebelles, dont des combattants de l'EIIL, se sont emparés en début de semaine d'une partie de cet arsenal, indique l'OSDH précisant que les deux camps acheminaient des renforts dans ce secteur.

Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par une contestation populaire violemment réprimée, s'est transformé en une guerre opposant l'armée à des déserteurs aidés par des civils armés et des jihadistes venus de l'étranger.

Même si les troupes du régime ont récemment enregistré des succès, personne n'a remporté de victoire déterminante sur le terrain après plus de deux ans et demi d'un conflit ayant fait plus de 120 000 morts selon l'OSDH et des millions de réfugiés et déplacés selon l'ONU.