Le secrétaire d'État américain John Kerry s'est entretenu jeudi de manière exceptionnelle avec son homologue syrien Walid al-Moualem à propos de l'attaque présumée de la veille aux armes chimiques, a annoncé samedi soir un responsable du département d'État.

Lors de cette conversation, M. Kerry a dit à son interlocuteur que le « régime syrien, s'il n'avait rien à cacher, aurait dû autoriser un accès immédiat et sans entrave au site » concerné près de Damas.

Au lieu de cela, le régime syrien a « continué d'attaquer la région affectée » par l'attaque présumée du 21 août pour en « bloquer l'accès et détruire les preuves », a accusé le chef de la diplomatie américaine selon ses propos rapportés par le diplomate américain.

Les États-Unis et la Syrie n'ont pas formellement rompu leurs relations diplomatiques, mais Washington a fermé son ambassade à Damas et rapatrié il y a 18 mois son ambassadeur Robert Ford, lequel travaille avec l'opposition syrienne.

M. Kerry a également « souligné auprès de M. Moualem avoir reçu les assurances complètes des commandants de l'Armée syrienne libre (la rébellion, Ndlr) qu'ils assureraient la sécurité d'enquêteurs de l'ONU dans la zone concernée ».

Barack Obama a examiné samedi d'éventuelles options militaires contre la Syrie accusée d'avoir perpétré un massacre aux armes chimiques, même si le président des États-Unis reste très réticent à toute nouvelle aventure militaire de grande ampleur au Moyen-Orient.

La Maison-Blanche est sous pression depuis que l'opposition syrienne a accusé le régime d'avoir perpétré mercredi une attaque de grande ampleur aux armes chimiques qui aurait fait au moins 1000 morts.

Le régime syrien nie en bloc et accuse même ses ennemis rebelles d'avoir utilisé des armes chimiques près de Damas.