Damas attend la mission d'inspection de l'ONU sur les armes chimiques «dans les tout prochains jours» et «n'a rien à cacher», a affirmé jeudi à l'AFP un responsable au sein du ministère syrien des Affaires étrangères.

Cette annonce intervient quelques heures après que l'ONU a affirmé que le départ des experts était «imminent», après le feu vert du gouvernement syrien aux modalités proposées pour assurer la sécurité et l'efficacité de la mission.

«Les négociations entre la Syrie et l'ONU se sont terminées de manière positive et l'équipe est attendue en Syrie dans les tout prochains jours», a indiqué ce responsable, sous couvert d'anonymat.

«Il n'y a aucune difficulté dans les négociations, et la Syrie a affirmé être prête à accorder toutes les facilités pour que l'équipe puisse mener à bien sa mission», a-t-il ajouté. «La Syrie n'a rien à cacher».

Pouvoir et opposition s'accusent mutuellement d'avoir eu recours à des armes chimiques dans ce conflit qui dure depuis 28 mois.

Dans un communiqué de l'ONU, son secrétaire général Ban Ki-moon a remercié le gouvernement syrien pour sa «coopération» et réaffirmé que l'objectif de l'ONU était une «enquête totalement indépendante et impartiale».

Le mandat des inspecteurs est d'évaluer s'il y a eu utilisation d'armes chimiques ou non, mais pas de déterminer qui en est responsable.

L'équipe, conduite par le Suédois Aake Sellström, est à La Haye depuis plusieurs jours dans l'attente d'un départ pour Damas. Elle doit rester en Syrie «pour une période de 14 jours, qui peut être prolongée par consentement mutuel», précise l'ONU.

Les Nations unies avaient annoncé fin juillet que Damas autorisait les experts onusiens à enquêter sur trois sites où l'utilisation d'armes chimiques a été rapportée.

L'un de ces sites est Khan al-Assal, près d'Alep (nord). Damas affirme que les rebelles y ont fait usage d'armes chimiques le 19 mars, tuant au moins 26 personnes, dont 16 soldats syriens. Selon l'opposition, c'est le pouvoir qui a mis en scène cette attaque. L'opposition a affirmé que les enquêteurs pourraient accéder «sans entraves» aux sites sous son contrôle où des armes chimiques auraient été utilisées.

Damas avait demandé une enquête des Nations unies dès le mois de mars, mais insistait pour que l'ONU se concentre uniquement sur le site de Khan al-Assal.