Le secrétaire d'État américain John Kerry a téléphoné jeudi au président libanais Michel Sleimane pour lui promettre l'appui de Washington à la sécurité et à la souveraineté du Liban déstabilisé par la guerre en Syrie, a indiqué la diplomatie américaine.

M. Kerry, actuellement en tournée au Proche-Orient, «a souligné que les États-Unis étaient complètement engagés pour soutenir le président (libanais) qui s'efforce de garantir la sécurité et la souveraineté du Liban», selon un communiqué du département d'État.

Le ministre américain des Affaires étrangères a promis que son pays «prendrait toutes les mesures qui s'imposent pour encourager la communauté internationale à continuer de protéger avec force la souveraineté, l'indépendance et la sécurité du Liban», a-t-on insisté.

Washington continuera d'«apporter une assistance» aux forces armées libanaises.

L'armée libanaise traque depuis quelques jours le cheikh radical sunnite Ahmad al-Assir, qui a pris la fuite après la prise de son quartier général près de Saïda (sud) à l'issue de combats dimanche au cours desquels 18 soldats ont été tués. Cheikh Assir est un religieux sunnite connu pour ses violentes diatribes contre le Hezbollah chiite libanais qui combat en Syrie contre les rebelles, en majorité sunnites.

Washington est de plus en plus inquiet des répercussions de la guerre en Syrie sur le Liban voisin où les tensions confessionnelles se sont exacerbées entre sunnites et chiites, entre partisans et adversaires du régime de Damas.

Selon l'ONU, le petit pays méditerranéen accueille 400.000 réfugiés syriens, soit le nombre le plus important par rapport aux autres pays voisins.

MM. Kerry et Sleimane «sont tombés d'accord pour affirmer que toutes les parties de la région devaient impérativement s'abstenir de tout acte qui entraînerait le Liban dans le conflit en Syrie», selon le communiqué du ministère.

Le président américain Barack Obama vient de nommer comme ambassadeur au Liban son envoyé spécial pour le Proche-Orient, le diplomate chevronné David Hale. Cette nomination doit être entérinée par le Sénat.