Le secrétaire d'État américain John Kerry a repris lundi son bâton de pèlerin en repartant au Proche-Orient pour tenter de faire décoller le processus de paix israélo-palestinien et faire avancer le projet d'une conférence internationale sur la Syrie.

M. Kerry effectue ainsi son quatrième voyage depuis mars en Jordanie, Israël et dans les Territoires palestiniens et fera un crochet le week-end prochain par le sommet de l'Union africaine à Addis Abeba.

Il a quitté Washington lundi, selon une journaliste de l'AFP qui l'accompagne, et est attendu mardi à Oman, un sultanat arabe du Golfe qui entretient des relations relativement bonnes avec l'Iran.

Le secrétaire d'État est attendu mercredi à Amman pour discuter d'une «solution politique négociée à la crise en Syrie», selon le département d'État.

Car la Jordanie accueillera une nouvelle réunion du groupe des «Amis de la Syrie», qui rassemble d'habitude l'opposition syrienne et 11 pays qui la soutiennent.

Mais cette fois, l'opposition sera absente pour laisser les chefs de la diplomatie de ces 11 pays occidentaux et arabes discuter de l'organisation d'une conférence internationale baptisée «Genève 2» en juin.

Cette réunion suivrait celle dans la ville suisse du 30 juin 2012 qui avait accouché d'un accord jamais appliqué de règlement politique en Syrie. Ce texte avait été diversement interprété entre Américains et Russes sur le sort du président Bachar al-Assad.

Et son éventuel départ continue de diviser, tout comme la question de la présence de l'Iran à «Genève 2» pour laquelle Paris a déjà dit non.

Fidèle à sa diplomatie des petits pas pour tenter de dégeler le processus de paix entre Israël et les Palestiniens, M. Kerry sera jeudi et vendredi à Jérusalem et à Ramallah en Cisjordanie. Il avait marqué un point fin avril en réactivant avec l'appui du Qatar une initiative de paix arabe datant de 2002.

«Nous restons engagés à travailler avec toutes les parties afin d'obtenir une paix durable via des négociations directes», avait répété vendredi la porte-parole du département d'État Jennifer Psaki.

Un député israélien du parti Yesh Atid, poids lourd de la coalition, a assuré que le gouvernement israélien soutiendrait les efforts de paix américains.