Le président syrien Bachar al-Assad gardait le silence jeudi au lendemain de l'attaque qui a coûté la vie à trois de ses proches collaborateurs, dont son beau-frère Assef Chawkat, la télévision d'État diffusant néanmoins les premières images du dirigeant depuis l'assassinat des trois hauts responsables.

La télévision d'État syrienne a diffusé jeudi les premières images du président Bachar al-Assad après l'attentat qui a tué trois de ses proches collaborateurs la veille à Damas.

Selon ces images, M. Assad, en costume bleu, reçoit le nouveau ministre de la Défense, Fahd al-Freij, en uniforme militaire, après la prestation de serment. Le chef de l'État l'invite ensuite à s'asseoir et converse avec lui.

Le général Freij a succédé au ministre de la Défense Daoud Rajha, tué dans l'attaque de mercredi.

Les images de M. Assad font suite aux spéculations alimentées par son silence après la mort de ses trois proches collaborateurs.

Le chef de l'État, qui intervient rarement, n'a pas fait jusqu'à présent de déclaration. Selon des sources proches de l'opposition syrienne, le président Assad se trouverait à Lattaquié, ville située dans l'ouest du pays.

Les médias officiels n'ont toujours pas diffusé d'images de l'attentat, comme ils le font à chaque fois après des attaques à Damas. L'attentat de mercredi a été revendiqué par l'Armée syrienne libre (ASL).

Selon les médias officiels, M. Assad a promulgué un décret mercredi en vertu duquel il a nommé le général Fahd al-Freij nouveau ministre de la Défense pour remplacer Daoud Rajha, tué dans l'attentat qui s'est produit dans le bâtiment de la Sécurité nationale à Damas.

Assad «au palais présidentiel»



Bachar al-Assad se trouve au palais présidentiel à Damas, a affirmé jeudi à l'AFP un conseiller du chef de l'État syrien sur fond de spéculations alimentées par son silence après la mort de trois de ses proches collaborateurs.

« Il se trouve au palais présidentiel à Damas avec ses collaborateurs et dirige les destinées du pays », a-t-il affirmé sous couvert de l'anonymat. Il a dit à l'AFP à Beyrouth qu'il était en contact direct avec le chef de l'État.

Depuis le début de la révolte en mars 2011, il n'a prononcé que six discours et a donné quelques interviews à la télévision syrienne et à des chaînes et journaux étrangers.

Le dernier discours du président remonte au 2 juin, durant lequel il assuré vouloir en finir avec la révolte qu'il assimile à du « terrorisme ».