Quarante-deux partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi ont été condamnés dimanche en Égypte à des peines allant de trois à 15 années de prison pour des violences dans le centre du pays, a-t-on appris de source judiciaire.

Ce verdict a été rendu par un tribunal de Minya, le gouvernorat où plus de 500 pro-Morsi ont été condamnés à mort fin mars à l'issue d'un procès expéditif qui a provoqué un tollé international. Il intervient à la veille d'un autre verdict: celui de près de 700 autres pro-Morsi également jugés pour des violences durant l'été.

Depuis la destitution et l'arrestation début juillet de M. Morsi par l'armée, policiers et soldats répriment implacablement ses partisans, une campagne qui a fait à ce jour plus de 1400 morts et de 15 000 arrestations, tandis que des milliers d'entre eux comparaissent dans de multiples affaires, et sont souvent condamnés à l'issue de procès expéditifs de masses.

M. Morsi lui-même est cité dans quatre affaires, de même que la quasi-totalité de la direction de sa confrérie des Frères musulmans, et tous encourent désormais la peine de mort.