L'élection présidentielle en Égypte opposera l'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi au leader de gauche Hamdeen Sabbahi, aucun autre candidat n'ayant déposé son dossier à la clôture du dépôt des candidatures dimanche.

Le scrutin ne se jouant qu'entre deux candidats, il n'aura qu'un tour les 26 et 27 mai. M. Sissi, personnalité de loin la plus populaire du pays depuis qu'il a annoncé en juillet la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, est donné largement vainqueur.

Pour déposer leur candidature, MM. Sissi et Sabbahi devaient chacun rassembler 25 000 signatures d'électeurs. Le premier en a remis 200 000 à la commission électorale et le second, 30 000.

«Deux candidats se sont présentés», a indiqué au cours d'une conférence de presse Abdel al-Aziz Salman, de la commission électorale responsable de la présidentielle. La liste définitive des candidats sera confirmée le 2 mai.

M. Sissi jouit d'une immense popularité auprès de la majorité de l'opinion publique, largement hostile aux islamistes, mais est la bête noire des pro-Morsi qui l'accusent d'avoir mené un «coup d'État militaire» contre le premier président élu démocratiquement du pays et le seul non issu des rangs de l'armée.

Les partisans islamistes du chef d'État destitué manifestent régulièrement, bravant une répression qui a fait plus de 1400 morts et 15 000 arrestations.

M. Sabbahi, qui a soutenu l'éviction de M. Morsi, s'était hissé à la troisième place de la présidentielle de 2012, remportée par l'islamiste.

Pour ce nouveau scrutin, il se présente comme l'homme de la «révolution», la révolte du début 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, face à l'armée qui tente de s'immiscer dans la politique.