Au total, 496 personnes sont mortes dans des attentats «terroristes» en Égypte, en majorité des soldats et des policiers, depuis l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet, a annoncé samedi le ministère des Affaires étrangères.

Depuis le départ de M. Morsi et l'installation par l'armée de nouvelles autorités qui répriment sévèrement ses partisans, les forces de l'ordre sont devenues victimes d'attaques quasi-quotidiennes.

Ces attaques sont régulièrement revendiquées par un groupe jihadiste basé dans la péninsule du Sinaï, Ansar Beit al-Maqdess, ce qui n'empêche pas les autorités de les imputer aux Frères musulmans, la confrérie de Mohamed Morsi.

Au total, 252 policiers et 187 militaires ont été tués dans des attaques «terroristes», selon une note du ministère sur le «terrorisme en Égypte» transmise aux médias. Et 57 civils sont morts dans de telles attaques, ajoute le ministère.

La plupart des attentats ont frappé la péninsule du Sinaï, frontalière de la bande de Gaza et d'Israël, où l'armée a envoyé des renforts.

Mais depuis peu, ces attaques se sont étendues au Delta du Nil, puis à la capitale. Mi-mars, des hommes armés ont ouvert le feu contre un point de passage au Caire, tuant six soldats.

Ansar Beit al-Maqdess, qui a notamment revendiqué un attentat à la voiture piégée contre un QG de la police au Caire et un attentat contre un bus de touristes dans le Sinaï, affirme agir en représailles à l'impitoyable répression dont sont victimes les partisans des Frères musulmans.

Cette répression a fait, selon Amnesty International, au moins 1400 morts.