Un tribunal égyptien a condamné 12 partisans de l'ex-président Mohamed Morsi à 17 ans de prison chacun pour avoir pris part à des actions violentes de protestation organisées par des étudiants.

L'agence de presse officielle MENA a annoncé que les manifestants étaient accusés d'avoir attaqué le siège du prestigieux centre d'études islamiques al-Azhar lors de manifestations violentes en octobre.

Le mouvement des Frères musulmans de l'ex-président Morsi a précisé sur son site internet que toutes les personnes condamnées mercredi étaient des étudiants.

Les 12 hommes partisans du président déchu avaient été arrêtés après que des manifestants ont tenté de prendre d'assaut le siège du centre al-Azhar, qui avait apporté son soutien à Morsi.

Plus d'un millier de personnes, pour la plupart des partisans de Morsi, ont été tuées depuis juillet lors d'échauffourées avec la police. Des milliers de manifestants ont été arrêtés et sont en instance de procès.

Quatorze autres partisans présumés de l'ex-président, également jugés pour participation présumée aux actions violentes lors des manifestations au siège du centre d'études islamiques avaient été acquittés dimanche.

Mohamed Morsi lui-même est jugé pour son implication présumée dans la mort de protestataires de l'opposition devant son palais avant sa destitution. Quatorze autres accusés, incluant d'anciens proches collaborateurs du président et des responsables des Frères musulmans, sont jugés lors du même procès.

La plupart des dirigeants du mouvement, y compris le guide suprême Mohamed Badie, sont en prison.

La répression des manifestations a sérieusement restreint les capacités du mouvement des Frères musulmans à mobiliser ses partisans qui se réunissent cependant tous les jours dans les rues pour demander le retour du président Morsi.

L'avocat de ce dernier, Mohamed al-Damati, a affirmé mercredi que le président déchu a averti que la stabilité ne reviendra en Égypte que lorsqu'il aura réintégré le pouvoir.

«L'Égypte ne retrouvera pas la stabilité à moins que ce coup d'État ne soit annulé», a-t-il dit, cité par son avocat.