Les États-Unis ont demandé vendredi à l'armée égyptienne et aux dirigeants par intérim de libérer l'ancien président Mohamed Morsi, détenu depuis sa destitution le 3 juillet.

Washington est d'accord avec l'appel de l'Allemagne à libérer Morsi et formule «publiquement» la même demande, a affirmé la porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki.

Mme Psaki a indiqué que des responsables américains avaient été en contact régulier avec tous les secteurs de la société égyptienne.

La porte-parole de la diplomatie américaine avait condamné ces derniers jours les arrestations arbitraires, mais refusait de dire si l'administration américaine demandait la libération de M. Morsi.

L'Allemagne a demandé vendredi à l'Égypte de mettre «fin à toutes les mesures limitant (sa) liberté de mouvement».

Jeudi, les États-Unis avaient exhorté Le Caire à cesser les arrestations arbitraires de membres des Frères musulmans, soutien de M. Morsi.

Washington emboîte le pas à Berlin

Mercredi, le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, avait affirmé que Mohamed Morsi se trouvait «en lieu sûr, pour sa propre sécurité», qu'il était «traité dignement» et ne faisait «pour l'heure l'objet d'aucune poursuite».

La justice égyptienne avait ordonné mercredi l'arrestation du Guide suprême des Frères musulmans, après des violences meurtrières lundi au Caire.

Partisans et adversaires du président Morsi ont appelé à manifester au Caire pour ce premier vendredi du mois sacré du ramadan.