Le président égyptien Mohamed Morsi a réaffirmé mardi soir sa «légitimité constitutionnelle», et appelé l'armée à retirer l'ultimatum qu'elle lui a posé en lui demandant de «satisfaire les demandes du peuple», qui manifeste en réclamant son départ, avant mercredi soir.

«Le président Mohamed Morsi réaffirme sa légitimité constitutionnelle, refuse toute tentative de passer outre, appelle les forces armées à retirer leur avertissement et refuse tout diktat» qu'il vienne d'Égypte ou de l'étranger, a-t-il écrit sur son compte Twitter officiel.

Le président islamiste avait déjà rejeté lundi soir la demande du commandement militaire assimilée par ses partisans à un coup de force pour le faire partir.

Il a rencontré mardi le ministre de la Défense et chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi. Rien n'a filtré jusqu'à présent de ces entretiens engagés dans la matinée et qui se poursuivaient en soirée.

L'opposition a salué cet ultimatum, y voyant un appui de poids dans sa volonté de pousser vers la sortie M. Morsi, accusé de vouloir instaurer un régime autoritaire au profit du mouvement des Frères musulmans, la formation dont il est issu.

Les partisans du chef de l'État insistent quant à eux sur la «légitimité» du premier président démocratiquement élu de l'histoire du pays.

Par ailleurs, on apprenait que les affrontements entre pro et anti-Morsi avaient fait sept morts mardi.