La justice égyptienne a ordonné jeudi la libération d'un ancien premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmad Nazif, qui se trouve en détention préventive depuis plus de deux ans pour des accusations d'enrichissement illégal.

La cour criminelle de Guizeh, en banlieue du Caire, a ordonné qu'il soit relâché à condition «qu'il ne soit pas détenu pour les besoins d'autres enquêtes», selon l'agence officielle Mena.

M. Nazif, qui a obtenu en mai d'être rejugé à une date qui n'est pas encore connue, va probablement être relâché en attendant son nouveau procès, selon une source judiciaire.

En septembre 2012, il avait été condamné à trois ans de prison pour «enrichissement illégal» ainsi qu'à une amende de 9 millions de livres égyptiennes (environ 1,5 million de dollars).

M. Nazif avait quitté son poste fin janvier 2011, au début de la révolte populaire qui a abouti au départ de M. Moubarak.

Interdit de quitter le pays, puis placé en détention provisoire, il avait été inculpé en juillet 2011 après avoir été accusé de s'être approprié un terrain appartenant à l'État et d'avoir détourné de l'argent public.

Nommé à la tête du gouvernement en 2004, M. Nazif, considéré comme proche des milieux d'affaires, a été l'artisan d'une politique de libéralisation de l'économie, source de croissance, mais aussi d'aggravation des inégalités et de corruption. Il avait été démis de ses fonctions le 29 janvier 2011, quatre jours après le début de la révolte qui entraîna la chute de l'ancien président le 11 février.