La justice égyptienne a confirmé lundi que le président déchu Hosni Moubarak devait être maintenu en détention préventive, malgré une décision de le placer en liberté conditionnelle, a rapporté l'agence officielle Mena.

La cour pénale du Caire «a accepté un appel déposé par le Parquet général et a ordonné qu'Hosni Moubarak reste en prison pour les besoins de l'enquête sur les accusations d'enrichissement illégal», selon l'agence.

M. Moubarak, contraint à la démission par un soulèvement populaire début 2011, doit être rejugé à partir du 11 mai pour complicité dans le meurtre de manifestants et corruption.

Détenu dans une prison du sud du Caire, il est cité dans au moins trois affaires : l'une concerne le meurtre de manifestants début 2011, les deux autres des dossiers de corruption.

La justice avait ordonné le 15 avril sa libération conditionnelle dans le cadre de l'affaire des meurtres, pour avoir passé plus de deux ans en détention préventive. Mais il est resté en prison, car le Parquet l'a récemment placé en détention pour de nouvelles accusations de corruption.

Un tribunal a ensuite ordonné le 20 avril sa libération dans le cadre du procès pour corruption, mais il restait incarcéré dans le cadre d'une autre affaire, selon son avocat.

M. Moubarak, 84 ans, avait été condamné à la prison à vie en juin 2012 à l'issue d'un premier procès, dont le verdict a toutefois été annulé en janvier dernier.