Le guide suprême des Frères musulmans, dont est issu le président égyptien Mohamed Morsi, a appelé jeudi au « djihad » pour la libération de Jérusalem, qui ne se fera « que par la force ».        

« Al-Qods (Jérusalem) est islamique (...) et personne n'est habilité à faire des concessions » sur la ville, où est située la mosquée Al-Aqsa, au centre du conflit israélo-palestinien, déclare cheikh Mohamed Badie dans son message hebdomadaire à ses partisans.

« Le djihad pour recouvrer Al-Qods est un devoir pour tous les musulmans », a-t-il ajouté, soulignant que la libération de la ville « ne se fera pas dans les coulisses des Nations unies ou par des négociations ».

« Les sionistes ne comprennent que la force et ne renonceront à leurs transgressions (...) que par le jihad sacré et des sacrifices onéreux », a-t-il menacé, avant d'ajouter: « Et ils n'en seront convaincus que lorsque nous aurons brandi l'étendard du jihad et avancé sur le champ de la guerre sainte ».

Israël a vu avec inquiétude l'influente confrérie des Frères musulmans accéder au pouvoir après le soulèvement qui a chassé le président Hosni Moubarak en 2011, craignant pour le traité paix passé avec l'Égypte en 1979.

M. Morsi s'est engagé à respecter les traités internationaux signés par son pays. Mais les Frères musulmans ont par le passé déclaré qu'ils pourraient revoir les accords de paix avec l'État hébreu, sans toutefois les rejeter dans leur principe.

Les déclarations du guide des Frères musulmans interviennent sur fond de vive tension sur l'esplanade des Mosquées dans le secteur oriental de Jérusalem, occupé et annexé par Israël depuis 1967, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l'État auquel ils aspirent.