La justice égyptienne a ordonné mardi à l'armée d'arrêter la pratique des «tests de virginité» sur des détenues, dans un jugement favorable à une femme qui avait porté plainte contre ce procédé.

La Cour administrative du Caire était saisie d'une plainte déposée par Samira Ibrahim, soumise à ce test après avoir été arrêtée lors d'une manifestation en mars dernier, a-t-on indiqué de source judicaire.

Cette pratique a été dénoncée comme une forme de «torture» et de violence sexuelle par des organisations égyptiennes et internationales de défense des droits de la personne.

Des responsables militaires avaient justifié ces tests par la nécessité selon eux d'empêcher des manifestantes qui seraient vierges de porter plainte pour viol contre des soldats les ayant arrêtées.

Devant le tollé provoqué par cette pratique, l'armée s'était engagée auprès d'organisations non-gouvernementales à ne plus avoir recours à ces tests, sans toutefois les renier dans leur principe.