Le Canada a déclaré mardi que la nouvelle amnistie annoncée par le président syrien Bachar al-Assad et son appel au dialogue «ne l'avaient pas convaincu».

Le chef de la diplomatie canadienne John Baird a affirmé dans un communiqué que le président syrien devait «procéder à des réformes ou partir».

«Les Syriens ont subi des crimes épouvantables aux mains de son régime. Ils demandent de véritables changements dès à présent, et non de vagues promesses qui ne seraient remplies qu'à une date ultérieure indéfinie», ajoute M. Baird.

«Le Canada se joint à plusieurs alliés pour indiquer que le président est devant un choix: procéder à des réformes ou partir. Le statu quo n'est plus acceptable», déclare-t-il.

Le président syrien a décrété mardi une nouvelle amnistie générale portant sur tous les crimes commis avant le 20 juin, qu'il avait annoncé la veille dans un discours à l'Université de Damas.

Dans ce discours, il a également appelé à un «dialogue national» qui pourrait aboutir à une nouvelle Constitution.

Il a évoqué un possible amendement de la clause de la Constitution qui fait du Baas le «parti dirigeant de l'État et de la société». Son annulation est l'une des revendications principales de l'opposition.

Mais il a proposé que les réformes envisagées attendent l'élection d'un nouveau Parlement en août pour leur examen.