Le chef de l'OTAN a déclaré jeudi que l'Alliance est prête à épauler le gouvernement libyen en matière de défense et de sécurité, puisque la détérioration de la situation dans ce pays fait planer sur la sécurité de l'Europe de nouvelles menaces qui nécessitent une défense plus robuste.

Le secrétaire général Jens Stoltenberg a ajouté lors d'une conférence de presse, à Rome, que l'Alliance prévoit déployer à compter de l'an prochain des drones depuis la base aérienne de Sigonella, en Sicile, afin d'accroître sa surveillance de la région.

L'OTAN avait vu au respect d'une zone d'exclusion aérienne décrétée par l'ONU en 2011, afin de protéger les civils lors de la chute du régime de Mouammar Kadhafi. La mission a pris fin en octobre 2011, et la Libye est actuellement partagée entre deux gouvernements rivaux et plusieurs milices lourdement armées - dont certaines affiliées au groupe armé État islamique.

M. Stoltenberg a estimé que la Libye aurait profité d'une présence internationale plus importante après la fin de l'opération, et il a promis jeudi que l'OTAN est prête à aider.

Il a évoqué la situation en Libye, le Moyen-Orient et la crise en Ukraine pour démontrer que l'OTAN a besoin d'un budget plus important aujourd'hui qu'après la fin de la guerre froide, quand les budgets militaires ont été sabrés.

Il a ensuite demandé à tous les belligérants ukrainiens de respecter le cessez-le-feu conclu récemment, et a insisté pour que la Russie retire ses armes lourdes.

«La Russie a récemment transféré plus de 1000 pièces d'équipements, chars, canons d'artillerie et systèmes antiaériens. Ils doivent retirer cet équipement et cesser d'appuyer les séparatistes, a-t-il dit. Toute tentative d'élargir le territoire contrôlé par les séparatistes contreviendrait clairement au cessez-le-feu. Et ça serait inacceptable pour la communauté internationale.»