La Cour pénale internationale a saisi mercredi le Conseil de sécurité des Nations unies, se plaignant que la Libye ne lui ait pas livré le fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, a indiqué la CPI.

«La chambre estime approprié d'établir que la Libye n'a pas exécuté les demandes de coopération émises par la Cour et renvoie l'affaire au Conseil de sécurité», ont indiqué les juges dans une décision rendue publique.

Les juges de la CPI souhaitent que le Conseil de sécurité «envisage les mesures possibles pour obtenir la coopération de la Libye», a précisé la même source.

La Libye et la CPI se disputent le droit de juger Seif al-Islam pour la répression sanglante de la rébellion de 2011, mais leurs aspirations sont entravées par le fait que l'accusé est aux mains d'anciens rebelles au sud-ouest de Tripoli depuis novembre 2011.

Seif al-Islam, 42 ans, fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI pour des crimes contre l'humanité présumés commis en février 2011 en Libye lors de la révolte qui s'est soldée par la chute du régime Kadhafi.

La CPI a déjà demandé à plusieurs reprises, sans succès, que l'accusé lui soit remis. Elle estime que la Libye n'est pas en mesure de lui offrir un procès équitable.

La Libye assure le contraire et souhaite le juger elle-même, mais elle n'a pas encore réussi à obtenir le transfert de Seif al-Islam dans la capitale libyenne.

Le fils de Mouammar Kadhafi a déjà comparu devant un juge de Tripoli, mais uniquement par vidéoconférence depuis son lieu de détention.