Des hommes armés ont attaqué mardi les locaux du Congrès général national (CGN, Parlement) qui s'apprêtait à élire un nouveau chef de gouvernement, selon des députés.

«Des hommes armés ont investi le Congrès. Nous ne connaissons pas les motifs de l'attaque. Nous avons suspendu nos travaux et le vote a été reporté à la semaine prochaine», a indiqué à l'AFP le député Tahar Mokni.

Le siège du Congrès est régulièrement la cible d'attaques de groupes armés, comme celle perpétrée le 2 mars, dans laquelle deux députés avaient été blessés par balle.

Selon des membres du Congrès, cette nouvelle attaque intervient après une dispute entre des protestataires armés et les gardes du Congrès.

Les députés ont été évacués, mais des coups de feu étaient toujours entendus dans le périmètre du Congrès, selon des témoins.

Peu avant l'attaque, les membres du Congrès, la plus haute autorité politique et législative du pays s'apprêtaient à voter pour choisir entre deux candidats au poste du premier ministre lors d'un second tour.

Ahmed Miitig, homme d'affaires originaire de la ville de Misrata (ouest) et Omar Al-Hassi, universitaire de Benghazi (est), étaient arrivés en tête du premier tour avec respectivement 67 et 34 voix, sur 152 députés présents.

Selon des députés, l'attaque a été perpétrée par les partisans d'un des deux candidats qui auraient reçu des informations sur une possible défaite de leur favori.