Un sous-officier a été tué et trois autres personnes ont été blessées dans de nouvelles violences mercredi en Libye, où militaires et policiers sont régulièrement pris pour cible, selon une source de sécurité.

«Le corps d'un sous-officier tué par balles a été découvert à l'entrée ouest de Syrte (centre)», a indiqué à l'AFP cette source sous le couvert de l'anonymat.

A Benghazi (est), un civil a été blessé dans l'explosion d'un engin placé sous la voiture qu'il conduisait, a affirmé la même source selon qui la véritable cible de l'attaque était le frère de la victime, le propriétaire de la voiture,  qui est un officier de l'armée.

Toujours dans cette ville, théâtre d'attentats quasi-quotidiens prenant souvent pour cible les services de sécurité, un sous-officier des Forces spéciales de l'armée a été grièvement blessé par une rafale de mitrailleuse, selon une source de sécurité.

Et des inconnus ont lancé un engin explosif par dessus un pont sur lequel est positionnée une unité des Forces spéciales, sans faire de victime.

Dans une autre ville de l'Est, un officier de l'armée a été blessé par balles en sortant de chez lui à Derna, où des protestataires ont coupé le courant pour dénoncer l'insécurité après l'attaque d'un poste de garde à l'entrée d'une centrale électrique, a indiqué à l'AFP un responsable local.

Berceau de la révolte qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, Benghazi et la région orientale sont toujours en proie à l'insécurité ponctuée par des attaques et assassinats qui ont déjà visé plus de 110 personnes.

Les victimes sont essentiellement des militaires ou des policiers mais aussi des dignitaires religieux, des politiques et des représentants des médias.

Illustrant la recrudescence de l'insécurité dans le pays, des hommes armés ont attaqué mardi un fourgon de transport de fonds à Sebha (sud), repartant avec un butin d'environ 1,2 million de dollars, selon l'agence libyenne Lana.

Le directeur de la succursale de la banque à laquelle étaient destinés les fonds a été déféré devant le parquet, a indiqué mercredi à l'AFP la direction de la sûreté de Sehba.

«Les investigations font porter les soupçons sur le directeur qui n'a pas demandé de protection ni transporté les fonds dans le véhicule destiné à cette tâche», a indiqué le porte-parole de la Sûreté Mohamed Daabou.

Fin octobre, des hommes armés avaient attaqué un fourgon de transport de fonds à Syrte, dérobant un butin estimé à plus de 54 millions de dollars, le plus important braquage de l'histoire de ce pays où règnent l'anarchie et les groupes armés depuis la chute du régime Kadhafi.

Les autorités ont assuré connaître les auteurs de ce braquage et savoir où ils se trouvaient, mais n'étaient pas en mesure de récupérer l'argent volé et cherchaient à négocier avec les braqueurs.