Un cousin de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, recherché pour son rôle sous le régime déchu, a été arrêté mardi au Caire, ont annoncé la police égyptienne et des médias gouvernementaux.

Ahmed Qaddaf al-Dam s'est rendu aux policiers qui avaient assiégé son domicile, a indiqué à l'AFP un responsable des services de sécurité. Selon l'agence officielle Mena, il sera remis aux autorités libyennes qui veulent le juger.

Le Libyen, joint sur son téléphone portable, a toutefois cherché à minimiser cette arrestation, et assuré «qu'il était en route, avec des avocats» pour déposer une plainte contre les autorités libyennes auprès du procureur général égyptien.

La police déployée à l'extérieur de son appartement, dans le quartier aisé de Zamalek, a indiqué qu'il s'était rendu sans résistance, après l'envoi par les policiers du consul de Libye pour lui parler.

Un responsable à l'ambassade de Libye a indiqué à l'AFP que les autorités égyptiennes avaient aussi arrêté deux autres personnalités de l'ex-régime de Tripoli, l'ancien ambassadeur Ali Maria et Mohammed Ibrahim, le frère d'un ancien haut responsable libyen.

«Cela fait partie d'un plan des autorités libyennes en coordination avec les Égyptiens pour arrêter les Libyens recherchés en Égypte», a déclaré ce diplomate, Abdel Hamid al-Safi.

Titulaire d'un statut de résident en Égypte et chargé par le régime de Kadhafi de superviser les liens entre Le Caire et Tripoli, Ahmed Qaddaf al-Dam avait cependant annoncé qu'il démissionnait de toutes ses fonctions après le début en février 2011 de la révolte contre Mouammar Kadhafi, renversé et tué après sa capture par les rebelles en octobre 2011.

Ahmad Qaddaf al-Dam a déclaré ensuite sur la chaîne de télévision France 24 que des «hommes armés» avaient lancé un assaut contre sa maison dans la nuit, et que les affrontements avaient duré près de trois heures.

«Nous avons quelques blessés et je pense qu'il y a eu aussi des blessés de l'autre côté», a-t-il dit, en dénonçant la «méthode brutale» utilisée par les forces égyptiennes.

L'un de ses assistants a confirmé cet assaut. «Les gardes du corps ont ouvert le feu et il y a eu des échanges de tirs», a-t-il dit sous couvert de l'anonymat. Des habitants du quartier ont eux aussi fait état de coups de feu.