À l'instar d'autres pays d'Europe, le Canada a exhorté ses citoyens à quitter sans délai la ville de Benghazi, en Libye, en raison de la situation politique délicate qui prévaut dans le pays.

Dans un avis publié jeudi sur son site Internet, le ministère des Affaires étrangères ajoute que tout déplacement non essentiel en Libye n'est pas recommandé. Le Canada voit en Libye des risques d'attentats terroristes.

Le Royaume-Uni, l'Allemagne et les Pays-Bas avaient déjà demandé cette semaine à leurs citoyens de quitter immédiatement Benghazi en raison d'une menace qui pourrait peser sur les Occidentaux. Le ministère britannique des Affaires étrangères a précisé jeudi être au fait d'une menace spécifique et imminente.

Cette mise en garde est survenue au lendemain du témoignage de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, devant le Congrès. Elle a alors défendu sa gestion de l'attaque contre le consulat de Benghazi le 11 septembre 2012, au cours de laquelle l'ambassadeur des États-Unis et trois autres Américains sont morts.

L'avertissement suit également l'intervention des troupes françaises au Mali et la mort de 37 travailleurs étrangers dans une prise d'otages en Algérie.

La semaine dernière, Affaires étrangères et Commerce international Canada avait émis un avertissement recommandant d'éviter tout voyage à Benghazi, à Beni Oualid et dans les régions de Sabha et de Koufra, en raison du caractère imprévisible des conditions de sécurité.

Selon le communiqué publié jeudi, le risque de terrorisme est très élevé en Libye, et particulièrement à Benghazi. «Des attaques terroristes peuvent survenir à tout moment et les régions fréquentées par des expatriés et des travailleurs étrangers sont des cibles», affirme le ministère.

La ville de Bengazi est un centre d'affaires où plusieurs entreprises emploient des Occidentaux. C'est dans cette ville d'un million d'habitants que la révolte contre l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi avait commencé en 2011.