Une roquette a été tirée lundi sur un convoi diplomatique britannique à Benghazi dans l'est de la Libye, faisant deux blessés parmi les membres britanniques de la sécurité, ont indiqué une source des services de sécurité libyens et l'ambassade de Grande-Bretagne.

« Un convoi transportant l'ambassadeur britannique en Libye (Dominic Asquith) a été impliqué dans un incident grave à Benghazi cet après-midi », a déclaré à l'AFP une porte-parole de l'ambassade britannique.

« Deux agents de protection rapprochée ont été blessés dans l'attaque, mais tous les autres membres du personnel sont sains et saufs. Nous travaillons avec les autorités libyennes pour déterminer qui est derrière cette attaque », a-t-elle ajouté, précisant que les deux blessés étaient de nationalité britannique.

Plus tôt, une source des services de sécurité libyens a expliqué que la roquette avait visé une voiture qui faisait partie d'un convoi diplomatique, faisant un blessé, un garde britannique.

Un journaliste de l'AFP a pu voir des traces de sang sur le siège passager du véhicule blindé endommagé immatriculé « mission diplomatique » et stationné devant le consulat britannique à Benghazi.

Le véhicule, un 4x4 blanc, a été touché sur son pare-brise avant, selon la même source qui a précisé que le périmètre du consulat avait été bouclé par les forces du ministère de l'Intérieur et des gardes britanniques.

Selon le vice-ministre libyen de l'Intérieur Ounis al-Charef, la roquette a été tirée en direction du convoi alors qu'il passait par le quartier d'al-Kich, dans le nord-ouest de la ville, et a touché un véhicule de sécurité.

Le diplomate était en route vers le bureau du ministère de l'Enseignement à Benghazi, a précisé M. Charef.

Après l'attaque, le convoi s'est dirigé vers le consulat britannique situé à l'ouest de la ville, en face de l'Université de Benghazi, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Cet attentat intervient moins d'une semaine après une attaque à la bombe artisanale contre la mission diplomatique américaine à Benghazi, au lendemain de l'annonce par Washington de la mort du numéro deux d'Al-Qaïda, le Libyen Abou Yahya al-Libi, tué dans une attaque de drone au Pakistan.

Un responsable libyen avait alors annoncé que l'attaque était revendiquée par un groupe se présentant sous le nom de Groupe du prisonnier Omar Abdel-Rahman, avant que d'autres officiels démentent l'information.

D'autres attaques avaient été également perpétrées en mai contre les locaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Benghazi et en avril contre un convoi de l'ONU dans cette ville, la deuxième du pays, berceau de la révolution libyenne.

Ces attentats ont suscité des craintes quant à une menace de groupes islamistes extrémistes, dont Al-Qaïda, à l'est du pays.