Le ministère libyen de la Défense a enregistré plus de 8000 ex-rebelles afin de les former à la protection des frontières et des sites stratégiques, notamment pétroliers.

«Les 8000 personnes inscrites viennent de toutes les régions de la Libye», a déclaré le vice-ministre de la Défense Sadek al-Obeidi à l'occasion de la signature d'un accord sur le recrutement de ces anciens rebelles.

L'accord prévoit la formation de 8055 anciens combattants qui seront déployés pour protéger les vastes frontières de la Libye et ses installations pétrolières stratégiques.

«Beaucoup d'entre eux viennent de régions proches des champs pétroliers et ont déjà protéger des installations pétrolières ces derniers mois», a ajouté M. Obeidi, précisant que la formation allait durer six semaines.

Inquiètes de la prolifération des armes et de la multiplication des incidents entre groupes armés, les nouvelles autorités ont lancé un plan visant à réintégrer dans la société les quelque 200 000 ex-rebelles qui avaient combattu le régime de Mouammar Kadhafi, tombé en octobre 2011.

Environ 50 000 devraient rejoindre les ministères de l'Intérieur et de la Défense, les autres pourront bénéficier d'aides financières pour monter des projets ou achever leurs études.

«Les institutions de l'État ne peuvent pas être renforcées sans intégrer les révolutionnaires», a estimé Moustapha al-Saqizli, en charge des Anciens combattants.

Les autorités peinent à imposer leur autorité dans ce pays, où de violents combats entre tribus dans le sud désertique ont fait des dizaines de morts et de blessés depuis lundi, tandis que des mouvements dans l'Est réclament leur autonomie, faisant craindre une partition.