L'opération menée par l'OTAN en Libye est «proche de la fin», a déclaré lundi à Bucarest le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen, qui a répété que l'ancien homme fort Mouammar Kadhafi n'était «pas une cible».

«Nous sommes proches de la fin de cette opération», a déclaré M. Rasmussen au cours d'une conférence de presse en marge de la session annuelle de l'Assemblée parlementaire de l'Alliance.

«Nous allons poursuivre cette opération autant qu'il le faudra pour nous assurer que les civils ne sont plus menacés, mais nous sommes dans le même temps préparés à terminer la mission dès que la situation le permettra», a-t-il souligné.

Alors que les forces du Conseil national de transition (CNT, ex-rébellion) affirment contrôler 90% de la ville natale de Kadhafi, Syrte, M. Rasmussen a indiqué que l'OTAN ne savait pas où se trouvait l'ancien leader.

«Mais le colonel Kadhafi n'est pas une cible de notre opération», a-t-il rappelé.

Le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, avait déclaré la semaine dernière qu'avant de décider de mettre fin à ses opérations, l'OTAN prendrait en considération quatre facteurs: «l'évolution de la situation à Syrte, les moyens que conservent les forces de l'ex-régime pour attaquer les civils, le maintien de la capacité de Kadhafi à commander ces forces et la capacité des nouvelles autorités à assurer la sécurité».

M. Rasmussen avait auparavant déclaré que l'opération en Libye avait représenté «un succès», malgré la crise économique ayant contraint les gouvernements à tailler dans le budget de la défense.